La cicatrisation des plaies et hématomes

Plaies et Hématomes sont des blessures qui cicatrisent naturellement et varie selon la personne et la blessure.

Dans la plupart des petites blessures le corps s’en occupe aisément et nous ne mesurons pas les ressources que cela lui demande.

Pour les blessures plus importantes nous sommes fortement aidé par les soins infirmiers, les produits désinfectants et nous guérissons patiemment.

Il arrive que le corps n’arrive pas ou mal à se cicatriser. Durée trop longue, rougeur ou sensibilité persistantes. Dans ces cas là l’intervention de l’ostéopathe peut aider le processus à reprendre et être plus efficace.

Il est utile aussi d’intervenir pour ces mêmes raisons juste après une fracture ou une opération. Soit parce que l’on sait que l’on a une difficulté à cicatriser, soit parce que nous avons des facteurs aggravant (exemple pour les fumeurs lors des opérations de dents), soit parce que l’on recherche le confort et tous les soins favorables.

Plaies et hématomes qui cicatrisent mal

Lors d’une coupure ou d’un choc qui entraîne plaies et hématomes, le corps mobilise ses ressources pour cicatriser. Le choc créer une inertie de la région lésée. Une prise en charge ostéopathique permet de diminuer ces tensions et donc de favoriser une meilleur vascularisation. Le retour à la normale est plus rapide car il se fait dans de meilleurs conditions. Le temps de cicatrisation est diminué.

Si nous cicatrisons sans trop de difficultés la plupart du temps, il peut arriver que certaines blessures soient très longues. Chez les personnes déjà très fatiguée par exemple. Ce motif de consultation peut-être perçu comme un confort pour certains mais nécessaire pour d’autres. Aussi, un tissu cicatriciel est beaucoup moins élastique, malléable et vascularisé qu’un tissu sain, comme le montre les travaux du chirurgien Guimberteau .(image sous la peau). La cicatrisation n’est donc pas à prendre à la légère lorsqu’elle concerne une partie importante de la peau ou quand la blessure est profonde.

Les opérations chirurgicales sont également à prendre en compte car elles créent des fibroses cicatricielles et entraînent des restrictions de mobilité parfois profonde dans le corps. (hernie inguinales, appendicite, chirurgie du colon ou de l’intestin, trompes ovarienne, intervention cardiaque…)

Cas n°1 : Plaies et Hématomes péri orbitaire

Une femme de 50 ans a chuté de tout son corps. Elle présente un hématome péri orbitaire. Après être passé aux urgences et contrôlé sa sécurité, elle consulte l’ostéopathe.

Le bilan clinique ne révèle pas de blessures ouvertes, l’état de la patiente est stable, elle présente un hématome important.

Le bilan ostéopathique donne les informations suivantes : la région zygomatique est plus dense au niveau de la perception palpatoire. Les muscles de la face sont plus tendus du coté de l’hématome et une perception de tension plus profonde est perceptible en posant la main sur le zygomatique. la région cervicale haute est également perturbée dans certains mouvements (petits paramètres).

Raisonnement: Le choc a lésé les tissus profonds, je retrouve des tensions sur l’ensemble de la face homo latérale au choc. Il n’y a pas de complications. L’objectif est de diminuer ces tensions pour que la vascularisation puisse se faire plus facilement. S’assurer que les artères (supra orbitaire et maxillaire) ne sont pas perturbées. Équilibrer la région cervicale pour s’assurer que les tensions ne s’installent pas et ne perturbent la posture.

Traitement: le choc était particulièrement violent et il convient d’agir en prévention. le traitement consiste a libérer les tensions de la face et des cervicales pour rétablir un schéma d’équilibre. Un traitement doux englobant chaque muscles et os.

Réévaluation: Les tensions sont dissipées et la personne se sent soulagée. la séance est préventive donc la personne est invitée à revenir seulement dans un mois pour contrôler l’équilibre cervical.  Les suites de la séance, l’état s’est amélioré et l’hématome s’est résorbé beaucoup plus vite qu’attendu, validé par l’infirmière et par le médecin. Les plaies et hématomes qui sont suivis par les professionnels de santé ont une évolution bien plus favorable.

Cas n°2 : Cicatrice sensible qui n’évolue pas

Un homme de 30 ans présente une cicatrice au pied gauche suite à une intervention chirurgicale il y 2 ans. Depuis, la zone est encore rose, sensible. la peau n’a pas repris son aspect normal.

L’examen clinique montre que la peau n’a pas terminé le processus de cicatrisation totalement. La cicatrisation peut en effet prendre un long temps dans les plaies profondes et chez certaines personnes cela peu durer plus longtemps encore.

Le bilan ostéopathique donne les informations suivantes: tensions importantes sur l’ensemble du pied, les muscles sont peut extensibles, les mobilités articulaires des petits os du pied sont moins importantes que l’autre coté sur l’ensemble du pied.

Raisonnement: le pied a dû souffrir de l’intervention et du passé avant l’intervention, les tissus sont rétractés, manquent de souplesse. La vascularisation est clairement perturbée par cela. Dans ce cas précis la cause semble locale, les fibroses et restrictions au niveau des fascias peuvent perturber la bonne cicatrisation.

Traitement: le traitement se fait par de fins mouvements sur chaque muscle, articulation, fascia, de manière à redonner du mouvement à l’ensemble du pied.

Réévaluation et prise en charge:  La reprise de mouvements au niveau du pied a été perçue par moment comme sensible par le patient. Les mobilités sont améliorées. La personne revient une semaine plus tard puis une troisième fois une semaine plus tard également. Au moment de cette troisième séance, la cicatrice à disparut de moitié et elle a récupéré un aspect normal.

Cas n°3 : Fracture de la jambe, cicatrice suite à l’opération reconstructive

Un homme de 35 ans se fracture le tibia et le péroné de la jambe droite. Opéré pour consolider avec du matériel. L’opération est réussie et il est sous plâtre pendant deux mois. Quelques temps après avoir retiré le plâtre il consulte l’ostéopathe en plus du kinésithérapeute. La cheville manque de souplesse et est douloureuse.

Raisonnement: L’inflammation , la fracture et l’opération créent des fibroses dans les tissus et « fige » l’ensemble. L’objectif sera de restituer une meilleur mobilité des tendons et des gaines musculaires.

Traitement: mouvements doux en profondeur dans l’axe de coulissement des tendons jusqu’à retrouver un dégagement de chaleur et souplesse de la peau.

Réévaluation: trois séances ont permises de récuperer à la fois la souplesse, favoriser un appui plus confortable, accélérer la cicatrisation. Il s’agit bien d’un travail au niveau des fascias qui favorise la vascularisation fine des tissus du derme. Améliorant la cicatrisation et la souplesse cutanée.

Cas n°4 : Plaies et hématomes, épisiotomie encore douloureuse des années après

Une femme de 40 ans qui souffre de douleur au périnée depuis la naissance de son enfant. L’épisiotomie consiste à couper les lèvres pour permettre la délivrance du bébé. Le problème c’est que dans ce cas précis la cicatrice est encore sensible, douloureuse une dizaine d’années après.

Raisonnement : Le muscle blessé a gardé une « empreinte » de douleur et bloqué le processus de cicatrisation. L’objectif est simple et concret, relancer ce processus.

Traitement : La main vient se poser en dedans de l’ischion pour toucher une partie du périnée mais en restant à l’extérieur. L’approche biodynamique permet de relâcher l’empreinte sur les nerfs. La douleur s’estompe et quelques jours plus tard la cicatrice a évoluée et n’est plus douloureuse.

Résultat :Dans ce cas précis l’opération s’était bien déroulée. Il n’y avait pas d’atteinte majeure du périnée mais le processus de cicatrisation était stoppé. Peut-être par un influx nerveux. la reprise de ce processus a permit la guérison.

Cas n°5 : Fourmillements dans un orteil suite à opération

Un homme de 55 ans garde une sensation de fourmillements et d’hyersensibilité du petit orteil depuis une opération du pied il y a 3 ans.

Raisonnement : Comme après beaucoup d’intervention chirurgicale, le corps peut garder en mémoire une empreinte douloureuse. Elles ne sont pas liées à la qualité de l’intervenant. L’objectif est de retrouver les nerfs concernés.

Traitement : En cheminant le long des nerfs on finit par trouver une petite boule sur l’un d’eux et en la libérant, le nerf relâche son empreinte et reprend un fonctionnement normal.

Résultat : Une petite sensation non pas invalidante mais un peu pénible à la longue qui était du un à un petit blocage sur le trajet du nerf.

Top