La névralgie d’Arnold

La névralgie d’Arnold est une douleur ressentie à la base postérieure du crâne qui irradie vers le front, le long du cuir chevelu. Le plus souvent liée à une perturbation des premières cervicales.

Nous allons voir plusieurs cas cliniques. Toutes ces personnes décrivent une douleur du type névralgie d’Arnold (diagnostic posé par leurs médecins au préalable).

Ces exemples montrent que pour un même symptôme, la cause et la prise en charge sont différentes. Précisons également que pour d’autres patients la solution aura été les infiltrations, l’acupuncture, le massage …

Cas n°1 névralgie d’Arnold d’origine musculaire antérieur et fascias cervicaux

Une femme de 63 ans présente une névralgie d’Arnold droite depuis 5 jours. La douleur est apparue au réveil. Elle n’a pas fait d’efforts particuliers mais elle ressentait des tensions cervicales depuis quelques mois. Elle consulte l’ostéopathe après son médecin.

Le diagnostic ostéopathique révèle que les premières cervicales sont perturbées dans leurs mouvements permis. La mandibule, l’os hyoïde, l’os zygomatique, l’os temporal présentent une tension associée. Une tension est perceptible en direction du muscle digastrique. La qualité tissulaire perceptible au touché au niveau du creux axillaire droit indique que la zone subit des tensions importantes.

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Raisonnement : la personne ressent une gêne depuis plusieurs mois. La névralgie d’Arnold spontanée n’est que la partie visible du problème, les tensions semblent s’être accumulées au niveau du cou, de la mâchoire et du creux axillaire droit. Les fascias cervicaux présentent une mobilité restreinte.

Objectif : le but est de libérer les premières cervicales pour soulager l’espace où passe le nerf d’Arnold.

Traitement : libérer les fascias superficiels en rapprochant l’os temporal du zygomatique et en prenant l’espace axillaire avec la clavicule comme appui. Puis plus profondément l’os hyoïde avec toutes ses insertions musculaire et ligamentaires du côté droit. Enfin, plus profond encore, les insertions des scalènes, des para vertébraux cervicaux, jusqu’à étirer doucement les cervicales les unes des autres.

Résultat et évolution : la douleur s’est estompée au bout de 2 jours après la séance. Une seconde séance une semaine plus tard a permis de travailler le creux axillaire.

Cas n°2 névralgie d’Arnold d’origine sterno-cleido-occipito-mastoidien (scom)

Femme qui a une douleurs aux cervicales

Une femme de 25 ans, présente la névralgie du côté gauche depuis 1 semaine, elle avait déjà des douleurs cervicales mais suite à un coup à la joue et au sternum la névralgie est apparue.

Le bilan ostéopathique révèle une compression de l’os zygomatique gauche perturbant l’articulation de la mâchoire. L’articulation sterno claviculaire est dérangée et on retrouve une mise en tension du muscle sterno-cleido-occipito-mastoidien.

Raisonnement : le choc a du contracter de manière intempestive certains muscles, en plus de tensions déjà présentes.

Objectif : redonner à la mâchoire et à la clavicule leurs mobilités optimales

Traitement : étirement du muscle zygomatique, de l’ATM, du SCOM.

Résultat : La douleur a été levée à la fin de la séance

La personne est invitée à consulter dans le mois suivant pour les gênes cervicales.

Cas n°3 névralgie d’Arnold d’origine crânienne

une femme de 48 ans présente une douleur depuis quelques mois, elle a consulté son médecin et fait de la mésothérapie qui la soulage mais la douleur reste présente.

Le bilan ostéopathique indique une région cervicale très tendue, et une perception de tensions profondes se perçoit en direction du crâne.

Raisonnement : vu ce qui a déjà été mis en œuvre il semble qu’une tension plus profonde maintienne la région cervicale en difficulté.

Objectif : compléter le travail fait en mésothérapie, pour cela aborder ce qui est spécifique à l’ostéopathie

Traitement : prise globale du crâne en compression en direction du centre du volume, jusqu’à obtenir des équilibres successifs. Au bout d’un certain temps un relâchement est perçu, et la région cervicale devient plus malléable. De là, une tension subsiste clairement sur l’insertion du muscle inter-transversaire postérieur sur la 3eme cervicale droite, l’étirement doux finit par relâcher le muscle.

Résultat et évolution : la douleur a été levée à la fin de cette séance, il est à noter que la séance de mésothérapie effectuée peu de temps avant a grandement participé à l’action de l’ostéopathe.

Cas n°4 névralgie d’Arnold d’origine costale

Un homme de 28 ans . Suite au port d’une charge lourde il ressent petit à petit la douleur (névralgie d’Arnold) du côté droit. Il consulte son médecin et réalise 2 infiltrations. Deux mois plus tard le début des douleurs, il consulte l’ostéopathe.

Le bilan ostéopathique révèle que la région cervicale est très tendue mais également la région dorsale et lombaire. L’espace C0/C1 est comprimé. La côte numéro 4 à droite présente une proéminence qui oriente vers un blocage de l’articulation costo-vertébrale postérieur.

Jeune homme grimaçant de douleur en portant sa main à sa tête palpitante alors qu'il souffre d'une migraine sur fond blanc

Raisonnement : la personne a accumulé beaucoup de tensions et la région cervicale se trouve dans l’incapacité de se « décomprimer », d’autres blocages que celui perçu au niveau cervicale peuvent créer ou entretenir cette névralgie d’Arnold.

Traitement : 1er séance, étirement des muscles, des cervicales, très doucement, pour obtenir une meilleur mobilité de l’ensemble, l’ouverture de l’espace c0/C1 est encore dans l’incapacité de s’ouvrir. La première séance aura amélioré pendant deux jours et diminué un petit peu l’intensité de la douleur, mais celle ci est toujours bien présente.

Une semaine plus tard, deuxième consultation, traitement de la 4eme côte à droite et de l’hémithorax droit dans son ensemble, en étirant les espaces intercostaux, jusqu’à retrouver une forme « normalisé »(propre au patient). L’espace C0/C1 peut désormais s’étirer sans résistances.

3eme séance 10 jours plus tard : (la douleur s’est estompé après la deuxième séance) la région thoracique a pu être libéré davantage ainsi que la région lombaire.

résultat : Le relâchement de la région cervicale a participé à soulager la douleur temporairement mais la névralgie a été levée après avoir travaillé au niveau costo-vertebrale. on peut dire que les muscles transversaire du cou et les complexus ont été soulagés, permettant à l’espace C0/C1 de s’étirer de nouveau. Le patient est invité à consulter dans 6 mois si tout va bien pour évaluer l’évolution.

Cas n°5 névralgie d’Arnold d’origine dentaire

Une femme de 50 ans qui présente une douleur à la base de la tête depuis 6 mois du côté gauche avec des perturbations gastrique et des crises d’angoisses.

Le bilan ostéopathique révèle des variations de chaleur entre le thorax et le cou et ls membres inférieur; un os temporal gauche en perte de motilité, un intraosseux de maxillaire gauche (c’est un point de densité plus important), des muscles postérieur du cou inflammé et tendus. La patiente présente une crainte à l’idée de voir le dentiste et aux manipulations cervicales.

Raisonnement :

Les angoisses et pics de tensions ont créé des perturbations au niveau des nerfs et de la vascularisation. Les tensions du cou et e blocage du temporal indique qu’il y a eu traumatisme dans la région. Je pousse l’interrogatoire et obtient des informations au sujet d’une dent 1er prémolaire en haut à gauche qui a été mal soignée.

Traitement:

Premier traitement au niveau cérébral selon l’approche biodynamique (3ème ventricule). le corps se relâche d’un premier degré. Les differences de chaleurs sont réequilibrées et le cou est moins réactif mais il est toujour bien coincé. J’arrive sur la dent en question et en la travaillant avec sa racine j’obtiens un deuxième degrés de relâchement de la tête. La tête est alors plus mobile et la patiente déjà moins craintive aux mouvements passifs.

Résultat:

La dent qui a été mal soigné semble avoir gardé une « empreinte » de la douleur (Peut-être une mauvaise réaction à la piqure d’anesthésie) et c’est le nerf faciale qui subissait cette empreinte comme un signal douloureux et entrainait une réaction musculaire intempestive. Une fois ce « message » de douleur libéré, le reste du crâne va pouvoir retrouver un meilleur équilibre.

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